Gardienne de l’entrée de la vallée d’Ossau, la Montagne du Rey avec ses pentes herbeuses raides bien visibles de la plaine, semble n’être qu’une simple montagne à vaches pas bien difficile à gravir. C’est ce premier sommet dominant le piémont qu’Elvira nous a proposé de parcourir sur toute sa longueur. Tant qu’à le découvrir dans son intégralité autant partir du plus bas, c’est donc du village de Louvie Juzon que nous avons démarré la rando. C’est par le coté sud que nous avons fait l’approche, passant au dessus du village de Castet, un joli sentier traversant des chaos de pierres moussues et des bosquets de buis squelettiques, puis à travers des pentes raides jusqu’à la convergence du sentier venant du plateau de Castet . La suite du parcours est devenue plus raide, d’abord sur un sentier zigzagant entre buis et rochers glissants puis une sente dans la pente herbeuse bien inclinée nous a mené au col sous le sommet. Nous n’étions pas les seuls sur ce col, point de rencontre de plusieurs sentiers, trois clubs avaient décidé ce jour là de faire le Rey. Par le coté Sud, notre groupe et un club venant du plateau de Castet et arrivant depuis l’autre coté au Nord, un club venant de Louvie Juzon , ça faisait beaucoup de randonneurs et de bruit rassemblés au même endroit. Nous avons rapidement pris la direction du sommet puis enchainé la longue traversée de la crête de Garrocs. Pas si facile que ça à faire cette crête, un vrai parcours du combattant en terrains accidentés. Un long cheminement tout en montées et descentes, sur le fil de l’arête aux pentes parfois abruptes, ou sur des faces raides aux sentiers très étroits et exposés, à travers des dédales de rochers encombrés de végétations en tout genre et pour corser le tout , toujours sur un terrain glissant nécessitant pas mal d’attention. Enfin nous sommes arrivés au bout de cette crête pour finir à la petite cabane de Deus Coïgts qui nous a accueillis pour le pique-nique. Bien installés en terrasse sur de confortables chaises nous avons apprécié la pause et les multiples plaisirs sucrés partagés. Pas de soleil mais une température clémente pour cette journée de rando, le plafond brumeux qui descendait doucement nous a fait lever le camp. Nous avons pris le chemin menant au plateau de Castet , bien boueux par moment, puis une petite remontée pour retrouver le sentier de la montée du matin. La descente sur ce sentier étroit, bien lissé de glaise détrempée a donné lieu à quelques frayeurs, glissades et acrobaties pour ne pas faire de vols planés. Au final une belle boucle bien sportive pour une petite montagne du piémont, au beau parcours très varié parfois rendu un peu délicat avec l’humidité ambiante. Elvira , Paul.
