Pour la petite histoire : J’ai effectué cette rando le 27 novembre 2007, du temps où il n‘existait qu’un seul groupe rando pédestre à Pyrénéa. Nous étions 21 au départ . Pour le retour nous avions emprunté le vallon de Binaros pour rejoindre le col de la Courade en utilisant des ersatz de sente le long du ruisseau mais nous n’avions pas retrouvé, dans sa continuité, le sentier, indiqué sur la carte IGN au 1/25000 de l’époque. 17 ans après et l’existence d’une carte plus récente montrant un sentier continu sur l’ensemble de la boucle prévue, la tentation était grande de redécouvrir cet itinéraire. Nous sommes 12 au départ d’Auchan. Les prévisions météo sont plutôt bonnes. On rejoint le col de la Courade (1272 m) par la route forestière du Peyras. Dès le départ la pente est de très raide à raide et nous atteignons donc le Liset (1942 m) en 2h. Dès la sortie du bois de Niclade c’est un paysage hivernal qui s’offre à nous. Toute la crête de Sarradet est couverte d’une petite couche de neige givrée. Le vent glacial fait descendre la température, sans doute en dessous de zéro, malgré l’apparition du soleil. Un petit détour pour atteindre le sommet du Liset et prendre la photo du groupe. Nous suivons la crête puis son flanc ouest et nous nous arrêtons sur une petite éminence à 1965 m pour le casse-croûte et profiter, au soleil, du superbe panorama enneigé : le pic de Midi encadré par la Pène Lounque et Montagnette, et le Montaigu. Le vent étant de nouveau de la fête nous ne nous éternisons pas et descendons vers le lac de l’œuf (1919 m). Au cours de la descente du vallon de Binaros nous allons rencontrer une demi douzaine d’œufs: lacs de Binaros sup et inf, Moungés et l’Artigole. Nous passons alternativement sur les rives droite et gauche du ruisseau que nous quittons définitivement 400 m après le lac de L’Artigole. Entre temps nous avons côtoyé la petite cabane de Binaros, fermée à clef, et croisé l’amorce du sentier qui rejoint la cabane de Conques, objectif d’une de nos balades de l’année dernière. Après la traversée du ruisseau nous empruntons le sentier bien cartographié sur les nouvelles cartes et qui s’écarte notablement de la trace de la rando de 2007. La première partie, jusqu’au Courtaou de Nouré (ruines), est assez aérienne sur un terrain escarpé, couvert de bruyères, avec quelques zones rocailleuses traversées par des filets d’eau….progression lente car glissades interdites ! Ensuite le sentier est plus confortable mais toujours difficile à suivre sans l’aide du gps, au milieu des bruyères et des rhododendrons et dans le bois de Niclade. Nous atteignons enfin, dans le brouillard, le col et les voitures après 6h00 de rando. Auguste