Après la « journée de repos » passée à Ainsa et Torreciudad nous avons, le 22, repris le chemin des cimes en nous attaquant au « Castillo Mayor » malgré une météo incertaine : pluie diluvienne le matin avant notre départ d’Escalona.
Le Castillo Mayor est une montagne isolée et détachée qui donne l’impression d’une table, limitée par des falaises calcaires impressionnantes notamment au Nord (où se situe le sommet), mais qui se serait effondrée dans sa partie S-E rendant ainsi son accès plus facile.
Lors de notre reconnaissance des itinéraires, et afin de tenir compte de la « barrière psychologique » que constitue la valeur du dénivelé pour nombre de personnes du groupe N3, nous avions pris la décision de modifier celui du « Castillo » afin de réduire la longueur de 3 kms et le dénivelé de 140 m (780m au lieu de 920m) par rapport à l’itinéraire classique. Tout simplement en prenant un bout de la piste qui conduit au « collado de Plana Canal ». Le départ du sentier se situe à environ 700m du départ de la piste.
Mais le 22 au matin la piste était fermée pour cause de travaux. Le dénivelé n’a donc été réduit que de moitié et nous avons parcouru les 700m à pied. On a fait avec…
Dés le départ la pente est raide et nous grimpons au milieu d’une végétation composée de buis et de chênes. 150 m de dénivelé plus tard nous rejoignons l’itinéraire classique et, plus haut la végétation est principalement composée de coussins de “belle-mère”, mais nous avons croisé aussi des asphodèles et des iris. On rejoint une immense cuvette où paissent les moutons. On suit ensuite l’itinéraire classique par les crêtes dans le sens des aiguilles d’une montre. Le sentier est peu balisé et on chemine sur un terrain difficile composé de lapiaz, réputés dangereux à cause de leurs aspérités coupantes. La progression est irrégulière et globalement plus lente que prévue. La pluie n’est pas au rendez vous mais de nombreux nuages assombrissent le ciel et nous empêchent de voir, sinon par intermittence, quelques bribes du « magnifique panorama » promis par les publicités : Mont Perdu, Péna Montanesa, plaine d’Ainsa et le lac Médiano. Tout le monde arrive enfin au sommet et pour la très grande majorité d’entre nous c’est une première.
Après le pique nique pris au sommet, nous décidons, plutôt que de poursuivre sur le chemin de crêtes, de descendre directement vers la grande prairie en suivant un sentier très pentu mais bien cairné.
Au moment du départ du sommet, un accident a un peu terni notre balade. Notre ami Sauveur a fait une chute spectaculaire et s’est blessé à la main. Pansé, sur place, par nos infirmières il a pu rentré à Pau avec ses passagers. Sa blessure a quand même nécessité quelques points de suture. Auguste