Il y a peu de temps, la météo très pluvieuse nous avait fait renoncer à cette randonnée au fond des gorges d’holzarté , ce n’était que partie remise tant ce coin du Pays Basque mérite plein de belles découvertes. Nous étions 28 au départ du pont d’Amubi, au bout des 7.5km de la chaotique piste forestière; même en voiture, ça semble très loin. Premier objectif, la réputée cascade de Pista. Hélas le plafond de brume bien bas n’annonçait rien de bon, pas trop grave pour le début de rando, nous étions plutôt occupés à ne pas glisser sur les sentiers de glaise transformés en planches savonnées. Arrivés à la cascade de Pista petite déception, la brume estompait en partie la hauteur de la chute, malgré cela, cette abondance d’eau dans son écrin de verdure reste un très beau spectacle. Deuxième partie vers le pic d’Otxogorrigagna. Au débouché d’une pente bien raide, surprise, nous avons émergé du nuage de brume ; du soleil, du ciel bleu avec quelques nuages nous ont remis le moral pour poursuivre la rando. A travers le vaste vallon de Béhiloguia, nous avons pris la direction du col, puis pour finir, la longue crête ouest qui mène au pic d’Otxogorrygagna. De ce sommet juste sur la frontière la vue est magnifique. Au loin vers l’Est, les pics de 2000 encore enneigés et tout autour le contraste surprenant avec du coté Français les interminables pâturages vallonnés sans le moindre petit arbre et juste à la frontière, coté Espagnol, de grandes falaises calcaires au dessus d’immenses forêts ; pas très loin, le pic d’Orhy premier 2000 à l'Ouest de la chaine, émergé de la brume, un paysage superbe. Après notre pause pique nique, bien installés sur l’herbe comme dans un champ plat, nous avons repris le parcours et hélas replongé rapidement dans la brume nous privant ainsi de la vue des beaux paysages traversés. Nous avons fait un arrêt à la cabane d’Ardané Pékoa, super aménagée et propre, état surprenant dans ce coin isolé, puis repris le sentier nous ramenant au point de départ. Une belle boucle malgré la déception de ne pas avoir pu profiter de la totalité des paysages environnants, la brume cache parfois le décor pour le plaisir d’une découverte future. Paul