Par ces chaudes journées ensoleillées qui annoncent gaiement l’été, on apprécie la fraîcheur relative d’une montée en face nord, quand bien même elle obligerait à une partie de saute-ruisseau. Un vieux chemin de transhumance, magnifiquement conservé, a emporté notre *héroïque trio* (titre d’un grand film de Johnny To) de l’église de Lesponne à la cabane de Conques, en moins de trois heures. Mais les bêtes ne sont pas encore là. On s’est donc imprégné de ce silence opaque des estives vides de troupeaux, que Ramuz a si bien décrit dans *Derborence *(1934) : “On a beau tendre l’oreille, on entend seulement qu’on n’entend rien.” Le retour en boucle par la crête des Conques et les pistes gazonnées du bois de Beaudéan nous a offert des vues majestueuses, et reposé les genoux. En somme, une solide rando de niveau 2 (14,4 km, 1040m D+, indice d’effort IBP = 102), qui en appelle une autre plus ample, passant par la brèche de Soubiran. Après la fonte des neiges ! Ph. Ducat