Faire le sommet Les Toupiettes au printemps avec la forêt bien verte n’est pas l’habitude du N1, c’est plutôt une de nos sorties hivernales quand la végétation est déplumée. Elvira nous a proposé une variante avec un retour pour le moins sauvage et très peu pratiquée, une boucle passant par le plateau de l’Isarce et descente par le col de Trancade,. Nous étions 15 participants au départ à la carrière d’Asson avec le premier tronçon d’un joli sentier fraichement entretenu rejoignant le Cot de Belloc, départ classique vers Isarce et les Toupiettes. La montée nous la connaissons bien, toujours aussi glissante, mais avec cette fois ci une belle voute de feuillage vert tendre qui a fait découvrir différemment cette rando dans la belle forêt de hêtres. Nous sommes arrivés à la cabane de l’Isarce où un léger voile brumeux nous attendait, nous masquant hélas le décor. Nous avons poursuivi la montée jusqu’au sommet des Toupiettes pour y faire un bref passage puis, en sens inverse, retraverser le plateau de l’Isarce jusqu’à son point culminant au sud en croisant au passage quelques vaches aux superbes cornes en forme de lyre. Pause pique-nique sympathique et gourmande sur ce promontoire, hélas sans visibilité dans la brume légère qui, petit à petit, laissait apparaitre quelques bouts de paysage. Après avoir attendu, en vain, que la brume se dissipe, nous avons pris le chemin de la descente inconnue. Effectivement le sentier, où parfois ce qu’il en reste, est assez sauvage, il traverse des chaos de pierres moussues, puis des pentes abruptes avec une sente de la largeur d’un pied, ou des portions de fougères et ronces agressives, puis des pentes raides bien glissantes, un vrai parcours de sanglier. Heureusement, récemment, quelques courageux bénévoles ont eu la riche idée de dégager des portions du parcours encombrés par la végétation, sans cela notre progression aurait été un peu plus difficile. Après ce parcours bien sauvage nous avons rejoint le sentier final proche de la carrière et boucler notre jolie rando découverte. Depuis un moment, le soleil bien vif avait dissipé toute la brume et les sommets étaient bien dégagés, dommage, un peu tard pour nous, mais quel plaisir d’avoir enfin un mardi avec du soleil. Elvira, Paul.
