Nous étions 17 au parking du Bernet avec la participation de quelques randonneurs du N 2. Pour quelques-uns d’entre eux et pour le rédacteur de ce CR c’était l’occasion rêvée, avec les bonnes prévisions météo, de gravir cette belle falaise calcaire vertigineuse qui surplombe le joli village de Formigal et qui nous nargue depuis longtemps. Les commentaires de ceux qui nous ont précédés étaient assez confus : passages délicats en dévers, quelques pentes très raides mais pas de difficulté particulière par la voie normale ! La montée finale se fait sans problème mais il faut « mettre les mains » ! Bref ! il fallait aller voir et satisfaire notre curiosité. Depuis le parking (1615m) (Hotel HG Alto Aragon) situé sur le haut du village nous empruntons une piste en direction du Nord vers le col de Forato. Cette piste fait vite place à un sentier bien tracé qui navigue au milieu d’une multitude de fleurs diverses . Après la traversée du ruisseau sa pente est très raide mais s’adoucit ensuite. Nous atteignons le col en un peu plus d’une heure. Pendant toute la montée nous avons une vue superbe sur la chaîne de la Partacua ( Telera, Escarra, Collarada, Pala de IP). Depuis le col, en suivant les cairns, nous prenons la direction Est pour atteindre la crête de la Foratata et nous suivons le sentier quasi sur le fil de l’arête. Après 15 minutes de montée raide nous avons enfin une vue sur la face nord de la Péña et nous constatons avec plaisir que les quelques névés qui encombrent la face nord ne seront pas un obstacle à notre progression (un plan B était prévu au cas où). Nous restons sur le flanc nord de la crête puis, au niveau du « bois mort », particularité et bon point de repère sur cette crête vierge de végétation, nous descendons vers le sud-est en suivant les cairns. Nous atteignons un pin isolé, 2eme bon point de repère. Un beau point de vue sur les montagnes côté français : Ariel, Palas, Balaïtous, Frondellas et Pics d’enfer. On attaque alors la traversée de ce flanc nord de la Péña Foratata, en suivant un simili sentier ponctué de gros cairns. La progression est un peu laborieuse compte tenu du nombre de randonneurs et des « appréhensions » des uns et des autres. Manifestement tout le monde n’a pas le même « pied montagnard » notamment sur les 2 ou 3 névés que nous avons eu à traverser. Sur le parcours, 2 « dévers » sont sécurisés par la présence de câbles en acier et la désescalade d’une petite cheminée est facilitée par une sorte d’échelle constituée de fer à béton. Avant d’entreprendre la montée finale vers le sommet nous nous regroupons sur une pente herbeuse (2180m). Il reste un peu plus de 100 m de dénivelé pour atteindre le sommet. C’est la partie la plus technique de la rando. La majorité du groupe décide de rester là et de casser la croûte sur place. Les autres entreprennent l’ascension par la face nord, ce qui se révèle être une mauvaise option. Les dalles calcaires inclinées nous obligent à mettre les mains et le cheminement n’est pas évident. Et la désescalade, lors de la redescente, présente un réel danger pour ceux qui ne maîtrisent pas cette technique. Trois de nos randonneurs atteignent le sommet. Lors de la redescente, ils découvrent et empruntent le bon cheminement, en restant plus proches de l’arête et en évitant les grandes dalles inclinées. Le retour au parking, par une large boucle, ne présente aucune difficulté, sauf les 150 m de dénivelé supplémentaire à avaler. On suit, direction plein nord, la croupe qui descend jusqu’au col de Barzapuchera (2005m). En suivant le balisage blanc et bleu on rejoint le col (1833m) situé entre la Peña Foratata orientale et le Pico de la Lana. Le paysage est différent avec toujours une grande variété de fleurs mais aussi de belles forêts de pins. On reprend ensuite de l’altitude en rejoignant vers le sud-ouest le col de Baladrias (1760 m) d’où on plonge sur le parking de Formigal. Une belle boucle, avec un dénivelé de 870m et une longueur de 9,6 km, et un classement au niveau 2 de cet itinéraire. Auguste
