Il faut bien reconnaître que la renommée des petits lacs de Micoulaou (2362m) est éclipsée par celle de leur prestigieux cousin, voisin et quasi-homonyme, le Migouléou (2278m). Il y a là une injustice que Jean, escorté de 17 redresseurs de torts de niveau 1, a entrepris ce mardi de réparer. Nous n’avons pas ménagé nos efforts sur un sentier rocailleux (1212 m D+, 16,7 km, indice d’effort IBP 156), et pouvons à présent témoigner que ces humbles pièces d’eau, où les massifs reflets du Palas et du Balaïtous dansent un étrange ballet, méritent largement le voyage. A l’heure du déjeuner, entre cake aux pêches et fondant au chocolat, engoncés dans nos polaires, nous avons médité la prophétie de Gracq : “C’est ici le val sans retour… Du sol, le froid remonterait jusqu’au coeur”. Autant dire que la canicule était neutralisée dans ce cadre sévère ! C’est à peine si nous avons été surpris d’être favorisés à la descente par un doux zéphyr et quelques nuages artistement disposés dans l’azur. Dons du Micoulaou à ses visiteurs méritants. Ph. Ducat