En ce dimanche de grand beau temps, notre sextuor (qui s’honorait d’accueillir un nouveau, l’Oloronais Frédéric) est resté à distance respectueuse de la poudreuse immaculée. Enjambant sans relâche ni vergogne la frontière Béarn/Bigorre, nous nous sommes hissés en mode sanglier à travers la forêt du Cap Douille, avant d’aller prendre le soleil à Saint-Pé. Nouvelle montée jusqu’au plateau du Mousqué, pour déjeuner parmi les résineux de quelques pommes cueillies le long des chemins (occasion de se rappeler Le Bateau ivre : “Plus douce qu’aux enfants la chair des pommes sures / L’eau verte pénétra ma coque de sapin”). Après quoi il n’y eut plus qu’à redescendre vers Montaut le long du ruisseau de Hormieus, qui rivalisait de son mieux avec les “fleuves impassibles” du poème. Ph. Ducat
