Nous sommes 13 sur le parking du Bernet avec pour objectif, proposé par Christian, le col de Jaout. Un départ un peu tôt mais motivé par des prévisions météo se dégradant en milieu d’après midi. Les raquettes sont dans le coffre « au cas où » !. Depuis le port de Castet, un coup d’œil sur le Jaout, le Sesenite et le Males Ores nous rassure. La neige n’est pas très épaisse et dans le vallon d’Andouste que nous allons emprunter la neige est présente à partir de 1200m. Nous laissons donc nos raquettes dans les coffres. Nous suivons intégralement la piste qui nous mène à la cabane Escalac (1320m). Cette « mise en jambes » nous permet d’avaler tranquillement une grande partie (450m) du dénivelé prévu. Notre arrivée impromptue à la cabane semble avoir dérangé, sans la traumatiser, une harde d’une dizaine d’isards qui s’égayent tranquillement vers la crête ouest du pic de Males Ores. Nous poursuivons notre cheminement vers l’Est, en suivant la piste, à l’ombre du majestueux Jaout. L’épaisseur de la neige ( 10 à 30cm) n’est pas un obstacle à une progression normale. Nous arrivons au col (1506 m) avec le soleil mais aussi balayé par un fort vent frisquet. Plutôt que de revenir sur nos pas nous décidons de rejoindre le parking en passant par la cabane de Couscouilla. Il s’agit de passer dans la brèche (1557 m) qui s’ouvre, au Nord, entre la Pene de Louste et le pic Angoustise afin de rejoindre les vallons de Baylé et de Couscouilla. Le sentier est, en principe, balisé mais peu visible car la neige est plus épaisse dans cette zone. Nous disposons du tracé de l’itinéraire ,mais sur une carte papier (j’ai « oublié » de prendre mon GPS ce matin !!). Quelques way-points critiques sont repérés sur la carte puis positionnés d’une main experte par notre ami Sauveur, sur son mobile équipé du logiciel « TopoGPS ». Après avoir repéré l’amorce du sentier nous nous mettons à l’abri du vent et en plein soleil, pour nous sustenter. Nous apprécions le moscatel servi en apéritif et les nombreux desserts arrosés d’un « Cabidos Le Luy Petit Manseng doux » ( modeste vignoble de 9 hect, situé entre Arzacq et Montagut ), pour célébrer l’anniversaire de Claudine. Pas le temps de faire la sieste car quelques nuages pointent le bout de leurs nez. La montée à la brèche et la redescente dans le vallon de Couscouilla se fait sans trop de difficulté en suivant nos points de repère, des traces d’isard et quelques points rouges sur les arbres et cairns (couverts de neige) qui balisent l’itinéraire. La traversée de la forêt est un moment d’émerveillement, avec tous ces arbres dont les branches sont couvertes de neige fraîche. Quel délice de marcher dans cette neige vierge. Cette sensation est sans doute partagé par tout raquettiste ou skieur de rando. Dès la sortie de la forêt le cheminement est évident avec en ligne de mire la cabane de Couscouilla chère à notre ami Antide. Nous atteignons le Pas de Louste et descendons dans la forêt en suivons le sentier habituel qui nous permet de rejoindre la piste ; piste que l’on n’oublie pas de quitter au prochain virage pour suivre vers l’Ouest un sentier assez gadouilleux qui , sur la fin, en vue du parking, plonge dans sa direction. Quelques gouttes de pluie nous accueillent en arrivant au parking. Auguste