Un trio de randonneurs pour un trio de sommets (Teilhet, Casque du Lhéris, Haboura) qu’on n’a pas tous gravis parce qu’il faisait chaud, un quatuor de cabanes ouvertes (Teilhet, Lhéris, Banios, Ordincède) qu’on n’a guère utilisées parce qu’il faisait beau, et un duo de courtaous bien conservés (Teilhet, Ordincède) qui ont servi de prétexte à une causerie sur les traditions agro-pastorales de la vallée de Campan, du néolithique à nos jours. Ce fut un bon bol d’air à la lisière des niveaux 2 et 1 (17 km, 1000m D+). En pique-niquant à l’ombre à Ordincède, en face et à mi-hauteur du Pic du Midi de Bigorre, on était prêt de souscrire à une observation de Jean-Pierre Darroussin, dans Le Voyage aux Pyrénées des frères Larrieu : la moyenne montagne c’est pas mal, parce qu’on commence à dépasser, tout en continuant à se sentir surpassé. La transcendance modeste, en quelque sorte. Ph. Ducat