Mardi 12 novembre – Le N1 au Pico de Anayet

En consultant les prévisions météo, Il fallait une bonne dose d’optimisme pour trouver un secteur et rando ne baignant pas toute la journée dans la brume humide. C’est en Espagne, où les conditions atmosphériques étaient, à priori, meilleures, qu’Hervé, notre meneur, a trouvé notre ballade et pas n’importe laquelle, Le Pico de Anayet, mais à la mi novembre le but final sur ce sommet exposé aux quatre vents n’était pas garanti. En passant le col du Pourtalet, le ciel bleu dominait et les nuages passaient rapidement la frontière s’évaporant un peu sous un timide soleil, c’était de bon augure. En descendant des voitures, les ardeurs ont été quelque peu refroidies, une bise piquante s’infiltrait dans tous les petits trous des vêtements. Empilant les couches plus ou moins chaudes pour vaincre les morsures du froid, un peu raides et engourdis, nous avons pris la direction des sentiers vers Anayet. Crêtes et sommets étaient légèrement saupoudrés d’une fine couche de neige et le joli lac d’Anayet et ses abords avaient pris un petit air de la toundra du grand nord. Curieusement le Pico de Anayet semblait bien sec pour pouvoir y monter, nous avons donc poursuivi notre rando vers cette belle pointe. Sur la face sud permettant l’accès au sommet, pas de neige, pas de glace et un rocher bien sec. Avec cette chance, lentement nous avons passé les dalles bien équipées de chaines, puis, avec précaution nous avons remonté la cheminée croulante et usée qui mène au sommet. Un rapide coup d’œil depuis ce magnifique promontoire aux superbes paysages environnants hélas cachés du coté français, la bise mordante nous a poussé à reprendre rapidement mais toujours avec précaution le sentier délicat de la descente. Un peu en contre bas du col d’Anayet, un arrêt pique nique a permis de remettre quelques calories dans les organismes frigorifiés. Après une descente qui ne s’est pas trop éternisée nous avons enfin retrouvé la douceur des voitures chauffées. Une belle randonnée, presque inespérée en cette saison. Nous l’avions presque oublié ces dernier temps, l’hiver arrive et ses morsures se rappellent à notre bon souvenir. Hervé, Paul

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