C'est sous un beau lundi au soleil et en circuit depuis Payolle, avec un départ au lieu dit Camp Bataillé dénommé ainsi à cause de la bataille de l'an XXVII opposant le pré-consul romain Messada aux Bigorrais, que fut gravi l'Arcouade, sommet offrant de belles vues tout azimut par une remontée énergique de la crête dégagée de Louzère et une descente plus sauvage piqueté de sapins multi centenaires du Sarrat de Gleize (Crête de l'Eglise).
Payolle est plutôt connu aujourd'hui pour son lac et ses chalets, mais victime du réchauffement la petite station de ski de fond n'est plus ouverte l'hiver.
Site également renommé pour sa carrière de marbre que mon aïeule, la regrettée Marie Antoinette épouse d'un Louis, choisi pour paver le sol de notre modeste pavillon du Trianon à Versailles, car ce matériaux était de belle qualité, bleuté veiné de vert et convenait parfaitement à ma mémé. C'est précisément ces fameuses veines vertes qui énervèrent fortement un coutelier de l'époque, Maximilien Robespierre, qui expropria ma famille, coupa court et trancha dans le vif afin de les recouvrir par des jolies veines rouge écarlate. Ensuite cousine Joséphine n'eut pas le temps de faire le ménage mais un peu plus tard ma tantine Yvonne récupéra notre bien de par son mariage à un général aujourd'hui porte avion, et elle astiqua si énergiquement le sol qu'il retrouva sa belle couleur verte originelle. Aujourd'hui chacun peut vérifier l’authenticité de ces faits historiques par une visite de ma discrète demeure de 2300 pièces érigée sur un petit parc arboré de seulement 815 ha et dont une partie du parement vient du sous-sol de l'Arcouade. Jean Luc
