Cela a commencé par une leçon de pilotage, sur la piste défoncée censée mener au pont Lamary. Une fois cette épreuve surmontée, Dominique a magistralement déroulé à ses onze ouailles vaillantes et ravies le programme des réjouissances. La montée au pic de Laraille (2147 m ; 11 km A/R, 1013 m D+, indice IBP 111) nous a donc valu, successivement : une forêt arthurienne baignée de lumière verte, des prairies parsemées de blocs énormes (les dents du dragon ?) et couvertes d’iris et d’orchidées, un immense pierrier grouillant d’isards folâtres, une crête rocheuse pas commode (1 cheminée niv. II), et enfin un sommet sauvage, étroit, livrant une vue fastueuse sur diverses contrées hispaniques. Juché sur la crête frontière dans la position du guetteur avancé, avec une aigrette de vent autour des tempes, chacun(e) pouvait ainsi se dire : me voici parvenu(e) à l’un de ces endroits d’où l’homme peut indéfiniment *regarder*. Ph. Ducat